3 jours à Singapour, C'est assez pour :

- Manger un bon plat indien dans le little India.

- Marcher le long de marina Bay et observer toute l'architecture futuriste.

- Faire un ou deux musées pour une petite pause culture dans l'Asie du sud Est

- Découvrir les parcs tropicaux mêlés aux grandes tours financières de la city....


Pour les curieux :


Carte d'identité Singapour


Superficie : 712 km² (585 km² pour Pulau Ujong, la plus grande des 64 îles).

Capitale : Singapour.

Régime : république parlementaire autoritaire.

Chef de l'État : Tony Tan Keng Yam

Chef du gouvernement : Lee Hsien Loong (depuis août 2004).

Population : 5,4 millions d'habitants ; à 100 % urbanisée.

Densité : 7 126 hab./km², la plus élevée du monde après Monaco.

Monnaie : dollar Singapour.

Géographie

Singapour est une île de 712 km² environ et qui compte un peu moins de 200 km de côtes. Elle ne cesse de s'agrandir en gagnant des terres sur la mer. L'île principale mesure environ 40 km d'est en ouest et 18 km du nord au sud. 

Mais Singapour, c'est aussi un chapelet d'une soixantaine d'îles, qui sont petit à petit annexées : certaines sont destinées à l'industrie, d'autres aux animations touristiques ou encore aux réserves naturelles. L'île principale est composée au centre de roches volcaniques (vers Bukit Timah et Bukit Mandai). À l'est, c'est plutôt plat, avec un sol de gravier et de sable. À l'ouest, en revanche, c'est assez vallonné.

Climat

Situé un degré au nord de l’équateur, Singapour jouit d’un climat chaud et humide avec une moyenne de 20 à 30 °C tout au long de l’année. La saison la plus sèche (ou disons la moins humide) s’étend de mai à septembre. La mousson du nord-est provoque des averses nombreuses entre octobre-novembre et janvier. Les habitants subissent également des « coups de Sumatra », comprenez de violents mais brefs orages. La pluie transforme instantanément les esplanades des centres commerciaux en véritables patinoires.


Environnement

La propreté est de rigueur sur toute l'île-État. Des poubelles aux quatre coins des rues, l'interdiction formelle de manger, de boire et bien évidemment de fumer dans le métro, la fierté du pays. Vous comprendrez dès votre arrivée à l'aéroport : c'est nickel. On vous défie de trouver un papier gras ou un mégot de cigarette par terre sur Orchard Road (on fume devant les cendriers-poubelles). Ne parlons même pas des chewing-gums, carrément interdits dans le pays.

L'écologie est une préoccupation du gouvernement, mais aussi des habitants de Singapour. Les mesures contre la pollution se multiplient, notamment avec un contrôle très rigoureux des gaz d’échappement, mais aussi de l’eau et du bruit. Une réelle politique de transports « verts » est mise en place, avec le développement du MRT (le métro de Singapour).

Autre problème crucial : l'eau. Il y a quelques années, Singapourdépend encore trop de l'eau potable en provenance de Malaisie. Si bien que le gouvernement a beaucoup misé sur un projet : le NEWater, qui recycle les eaux usées de la ville. L'eau NEWater, vendue en bouteilles, se boit...

Poursuivant le même objectif, une nouvelle station de désalinisation est entrée en service en 2013, triplant la capacité de dessalement de l'île, dont seulement 10 % des besoins en eau sont actuellement pourvus de cette manière.

Les autorités estiment que NEWater, plus la désalinisation, pourraient répondre à 80 % de la demande d’ici à 2060 (sachant qu’elle aura quasi doublé par rapport à la consommation actuelle).


Traditions et coutumes Singapour

Religions et croyances

À Singapour, où la liberté de culte est érigée en droit, se dressent indifféremment clochers gothiques, gopurams polychromes et minarets dorés. Même si la société est laïque (l’enseignement religieux est banni des écoles publiques), même si certaines valeurs occidentales ont fortement pénétré les mentalités, la pratique religieuse reste stable.

Depuis quelques années, on assiste même à un regain de la religiosité chez les jeunes Singapouriens.

Les Malais sont en majorité musulmans, les Indiens communément hindous, parfois bouddhistes, musulmans ou sikhs. La communauté chinoise (même si certains se convertissent au christianisme) se partage en principe entre bouddhisme et taoïsme. De fait, les Chinois mélangent ces deux religions à un fond ancien d'animisme.

Tout un monde invisible où se croisent Bouddha, Kuan Yin (déesse de la Miséricorde), une multitude de dieux lares (domestiques) et des énergies vitales dont le pragmatisme économique s’accommode plutôt bien.

Ainsi, l’attention particulière accordée au feng shui (littéralement le « vent-eau »). Pour saisir la chance (joss), il faut savoir exactement comment se placer face à ces courants invisibles qui sillonnent la surface du globe.


Savoir-vivre et coutumes

N'oubliez pas de n'utiliser que la main droite pour manger au sein de la communauté malaise... la main gauche étant réservée à la toilette intime. 

De même, un présent ne se donne qu'avec la main droite et si votre interlocuteur se touche légèrement le poignet droit avec la main gauche, cela signifie qu'il vous marque un grand respect. 

Quant aux cartes de visite (business cards), très répandues dans les relations d'affaires, elles se remettent et se reçoivent avec les deux mains, pouces tendus, face à l'interlocuteur, avec une légère inclination du buste. Pas question de les enfourner négligemment dans une poche, il faut la regarder attentivement avec un air très intéressé avant de la ranger.

Censure

Singapour reste un pays très contrôlé. Les groupes de rock sont briefés avant chaque concert, leurs chansons sélectionnées, et les films sont tronçonnés. Les œuvres à caractère pornographique sont interdites.

Sous le gouvernement de Goh Chok Tong, la censure s'est (à peine) assouplie. Ainsi, si vous allez au cinéma, vous verrez peut-être la mention « R(A) » sur les affiches. Il s'agit d'un film qui comporte quelques scènes légères (d'où le R pour restricted ; le film est interdit aux moins de 21 ans), mais mérite, vu sa valeur artistique (le A), d'être diffusé. Il subsiste donc quelques passages torrides, le gérant du cinéma et la presse ne manquent pas de le clamer et le film reste à l'affiche pendant 6 mois. 

Ce que l'on supprime davantage aujourd'hui, ce sont les passages sur l'homosexualité et la drogue. L'homosexualité est toujours officiellement interdite à Singapour et la criminalisation de la sodomie va en ce sens. Quiconque « enfreint » cette loi est en principe toujours passible d'emprisonnement... mais les poursuites sont quasi inexistantes. D'ailleurs, ces dernières années, quelques bars gays ont ouvert leurs portes à Chinatown.

Insolite

- Face à l’augmentation du nombre de divorces et à la baisse de la natalité, les stages sur la « reproduction » et la « deuxième chance » se multiplient. On ne compte plus le nombre de livres consacrés au couple, au plaisir et à la sexualité. Lee Kuan Yew proposait, quant à lui, un remède tout personnel : le recours à la polygamie.

- Les portes du Grand Hyatt, l’un des plus grands hôtels de Scotts Road, sont disposées en biais. Il ne s’agit pas d’une simple originalité architecturale : comme d’autres, l’établissement se conforme aux principes du feng shui, espérant attirer la chance en harmonisant les courants d’énergie qui nous entourent.

- L’eau constitue un véritable enjeu à Singapour, qui doit en partie l’importer de Malaisie. Pour diminuer cette dépendance, l’État non seulement traite les eaux usées, mais les met en bouteille. La marque NEWater est vendue et consommée désormais partout en ville. Bel exemple de recyclage !

- Au premier abord (même au second), le langage parlé dans la rue peut surprendre. Le « singlais » mêle les 4 langues officielles, à savoir du vocabulaire anglais, agrémenté ici et là d’expressions indiennes et malaises, structuré par la grammaire et la syntaxe du mandarin. Bon courage !

- Par souci de propreté, le chewing-gum est interdit. Une interdiction parmi d’autres qui vaut à la ville d’être surnommée la « fine city », « fine » signifiant en anglais à la fois « agréable » et « amende ». Pas vraiment des synonymes !

- Singapour est l’un des plus petits États au monde, mais la ville compte encore gagner 100 km² de terre sur la mer d’ici 2030.


Merci le Routard.