La Malaisie est surprenante et ne ressemble pas à ses voisins. On retiendra :

- un gros mélange culturel : anglais indien chinois malais....

- 3 lieux incontournables : George Town et son street art, Kuala Lompur la petite capitale sympathique et l'île Tioman pour ses fonds marins protégés

- un pays musulmans ou reigne une tranquillité et une sérénité contagieuse... Des visages souriants...



Pour les curieux....ci-dessous une fiche récapitulative du Routard :


 - Superficie : 330 803 km² (avec Sabah et Sarawak).

Capitale : Kuala Lumpur.

Régime : monarchie fédérale constitutionnelle (9 sultanats héréditaires, 4 États non monarchiques et le district fédéral de Kuala Lumpur).

Roi : élu tous les 5 ans : sultan de Kelantan à partir de 2016).

Chef du gouvernement : Mohammad Najib Tun Razak (depuis 2009).

Population : environ 30,5 millions d'habitants environ.

Espérance de vie : 72,5 ans (pour les hommes) et 77 ans (pour les femmes).

Indice de développement humain : 62e rang (0,779).

Religions : musulmans (61,3 % ; religion officielle), bouddhistes (19,8 %), chrétiens (9,2 %), hindouïstes (6,3 %), autres (3,4 %).

Densité : 88 hab./km².

Monnaie : le ringgit (Rm).

Langues : malais (langue officielle), chinois (dialecte hokkien et cantonais), anglais, tamoul.

Salaire minimum : environ 1 000 Rm (soit env 250 €) ; salaire moyen autour de 3 000 Rm (750 €).

Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco :

  • les villes historiques de Georgetown (sur l’île de Penang) et Malacca (depuis 2008) ;
  • le patrimoine archéologique de la vallée de Lenggong (2012) où a été découvert la plus longue présence avérée « des premiers hommes sur un même lieu » ;
  • le parc national de Gunung Mulu (2000), à Bornéo pour sa biodiversité et ses paysages karstiques ;
  • le parc du Kinabalu (2000), également à Bornéo, qui abrite la plus haute montagne d’Asie du Sud-Est (4 095 m).

Économie

La Malaisie est aujourd’hui un pays classé dans les NPI (nouveaux pays industrialisés). Mais tous les Malais ne profitent pas de cette richesse. Les clivages sociaux accentuent les tensions.


Un développement sans précédent

Particulièrement bien dotée en ressources naturelles, et pour cette raison convoitée par les Britanniques qui en firent rapidement une colonie d’exploitation très rentable, la Malaisie a longtemps caracolé en tête des marchés mondiaux pour le caoutchouc et l'étain.

Le pays a connu une croissance impressionnante dans la décennie qui a précédé la crise asiatique de 1997 : + 7 % en moyenne ! Décrochant le titre convoité de « cinquième dragon d'Asie », après la Corée du Sud, Taiwan, Singapour et Hong Kong, le pays s'est mis à attirer de plus en plus de capitaux étrangers. 

C'est à cette période que l'ex-Premier ministre, le Dr Mahathir, a lancé au pays le défi de la Wawasan dua pulu dua pulu (« Vision 2020 »), visant à faire entrer la Malaisie dans le peloton de tête des premières puissances industrielles aux alentours de 2020... Formidable pari sur l’avenir pour les uns, mégalomanie pour les autres.

De la crise aux mégéprojets

Comme tous les pays du Sud-Est asiatique, la Malaisie a subi de plein fouet la crise qui, à partir de 1997, a sévi dans cette partie du monde. Il a fallu près de 10 ans pour que le pays renoue avec la croissance. Cela dit, c’est la rente pétrolière, en augmentation pendant la crise, qui a sans doute permis au pays de se passer de la potion amère du FMI. 

Lorsque, enfin, la croissance est revenue, le gouvernement a entrepris de restructurer le système bancaire et repris les grands projets de la « Vision 2020 »

En dépit des difficultés de la conjoncture internationale, les chantiers se sont multipliés. Surgies de nulle part, des villes impressionnantes par leur démesure ont pour but premier de drainer les capitaux étrangers.

En avant toute !

L’économie malaisienne se caractérise par un interventionnisme très important de l’État, qui crée un grand nombre d’entreprises parapubliques dans un environnement toutefois très libéral. Si bien que le pays a attiré de nombreux investisseurs étrangers, qui ont joué un rôle majeur dans la transformation du pays. Les exportations, moteur du dynamisme malais, sont tirées par le pétrole et le gaz (40 % des revenus du gouvernement qui contrôle la société Petronas), par l'électronique, le caoutchouc et l'huile de palme (par ailleurs responsable en grande partie de la déforestation). Le tourisme occupe aussi une place prépondérante.

Inspiré peut-être par les monarchies du golfe, le gouvernement malais oriente de plus en plus ses investissements vers des domaines de pointe (biotechnologies) et la construction d'infrastructures colossales.

Malgré une contraction en 2009, la croissance est repartie à la hausse depuis 2012, et le niveau de vie des Malaisiens est désormais parmi les plus élevés d'Asie du Sud-Est. La balance commerciale est largement excédentaire, mais la dépendance des finances publiques aux exportations reste (trop) importante, surtout de la Chine dont l’économie a connu un ralentissement qui impacte la Malaisie de plein fouet. 

L’accent mis sur la demande intérieure a néanmoins permis de limiter les dégâts, alors même qu’une TVA de 6 % était introduite le 1er avril 2015. À moyen terme, les autorités tablent sur une hausse de leurs exportations grâce au partenariat transpacifique (TPPA) signé en 2016, qui regroupe 12 pays du Pacifique, représentant à eux-seuls 40 % du PIB mondial.

Sur le plan social, un problème subsiste : malgré une politique de discrimination positive et les efforts à long terme du gouvernement pour améliorer la situation économique des Malais, la population d’origine chinoise continue d’affirmer sa traditionnelle prédominance. La perspective affichée est supposée s’adresser à tous les Malaisiens, et donc acheter la paix sociale...


Droits de l'homme

Empêtré dans des affaires de corruption, Najib Tun Razak, qui avait porté un temps les espoirs d’une évolution du pays vers plus de libertés, a déçu. Il utilise tous les moyens à sa disposition pour faire taire la contestation et les critiques.

Lois relatives à la sédition ou à la prévention du terrorisme, mesures sur le respect des principes islamiques, les dispositions adoptées pour « compenser » la levée de l’état d’urgence en 2012 ont instauré un climat de répression délétère.

Le principal opposant, Anwar Ibrahim, a vu sa peine de 5 ans de prison pour « sodomie » confirmée, et des médias ont été interdits de publication ou fermés pour avoir notamment dénoncé des affaires de corruption.

Particulièrement visés, les militants pour les droits homosexuels et transgenres (LGBT) doivent faire face à une législation draconienne.

Les restrictions à la liberté d’expression se sont encore renforcées, et une réforme du Code pénal en cours d’adoption en 2016, prévoyait de réduire l’indépendance de la justice.

La menace terroriste est également utilisée comme prétexte à de nombreuses arrestations arbitraires, et des membres de l’opposition ou militants associatifs trop critiques en ont fait les frais. 

Selon un sondage préoccupant, 12 % des musulmans malaisiens affirment avoir une bonne opinion de l’organisation État islamique (25 % n’ayant « pas d’opinion »), un chiffre qui étonne, dans un pays connu pour pratiquer un islam modéré. De nombreux départs de jeunes djihadistes vers la Syrie ou l’Irak ont été constatés.

En réponse, les députés ont renforcé les prérogatives du gouvernement, désormais habilité à créer des « zones de sécurité » où les pouvoirs des forces de l’ordre seraient accrus.

Mais le discours de Najib Tun Razak dans ce domaine paraît ambigu. Il a présenté récemment un projet de loi censé renforcer les attributions des tribunaux islamiques (Syariah courts), où les musulmans du pays peuvent être jugés dans certaines affaires, jusque-là essentiellement d’ordre familial.

Or, au sein de ces cours, où les juges se réfèrent à la charia et peuvent parfois prononcer des peines de bastonnade, se propage selon certains observateurs un discours ultra-fondamentaliste.

La Malaisie ne fait enfin aucune différence entre réfugiés et migrants illégaux.

Les abus des forces de l’ordre à leur égard sont nombreux, et le pays est souvent dénoncé par les instances internationales pour ne pas lutter suffisamment contre le trafic humain.