D'un monde à l’autre...


Nous laissons derrière nous l'Europe et la Grèce. Le berceau du modèle démocratique nous a marqué par la variété de ses paysages. Les reliefs et le littoral découpé ont rythmé nos déplacements en deux roues. Les photos sont belles, mais le Péloponnèse en vélo…ça se mérite… On retiendra la côte ouest pour sa variété et ses pistes en terre qui débouchent sur des petits ports de pêcheurs. On gardera pour longtemps en nous la visite du site d'Olympie. Il s'y dégage une tranquillité et une force qui ne laissent pas indifférent. On conseillera le sud du Péloponnèse pour se poser, se reposer sur les plages magnifiques. On conservera les rencontres avec JPP aventures, avec Patricia et Pierre Alain, Suzanne, Daniel et Annielle, où avec les cyclistes Allemands ou Japonais et bien d'autres…Elles représentent toujours des moments de douce transmission qui redonnent de l’énergie pour avancer quand les jambes veulent moins pédaler.

Après 3 mois et 3000 kms de vélos, une centaine de nuits en toile de tente... l’arrivée de papy Yves et mamie Madée sur Athènes, nous a permis de changer de braquet. On a posé les vélos, loué une voiture motorisée et redécouvert les petites joies de la modernité. 

De cette petite semaine en famille nous garderons : les parties de puissance 4 et les parties de dés, les baignades, les visites et les fous rires (merci Jeremy, c'est gratuit)...et le gros coup de main pour assurer le transit euro-Asie…

Malgré les gros doutes et les incertitudes que nous avions sur notre surcharge de poids en soute, nous sommes parvenus à prendre l'avion. 15 kg sont répartis en France avec papy et mamie et 7kg ont été gracieusement offerts par la compagnie aérienne… À 150 euros le kilo de bagage en plus, nous avons apprécié le geste de ce garçon très charmant derrière le comptoir d'embarquement… Le stress redescendu, nous partions pour 15h de vol en fêtant Halloween dans le ciel, tout un symbole.


Euphorie du décollage 

Changement de paysage

Escale à l’aéroport de Singapour 

Démesuré, impossible d'en faire le tour

Fatigué, on ne sait pas si il fait jour

Déconnecté, de voir tout ce monde autour

Et 2 heures plus tard

La tête dans le coltard 

Nous voilà débarqués 

Sous 35 degrés 

L'arrivée sur Bangkok fut décoiffante…

La fatigue était envahissante

Récupération de nos colis

Les enfants sur le banc endormis

3 heures de montage 

Installation des bagages 

Et voilà les vélos chargés 

Prêts à redémarrer 


Pour l'occasion c'est Thao qui prend le crayon. Je suis sorti de l'aéroport de Bangkok avec les vélos, il faisait une chaleur étouffante car la saison des pluies venait juste de se terminer…alors pour respirer c'était compliqué. Nous avons pris un pont pour les piétons car il y avait deux autoroutes et des rails de chemin de fer à traverser. Après le pont, il y avait pleins de rues avec des fils électriques et des câbles dans tous les sens. Mais, on a quand même réussi à aller à l’hôtel. A 15h, lorsque, je suis rentré dans la chambre, j'ai vu le grand lit de 2 mètres par 2 mètres, j'ai sauté dessus, je me suis allongé, il était mou… À mon réveil, j'avais très faim. On est sorti pour aller manger. On a traversé la rue et j'ai entendu maman qui a dit STOP, car il y avait une mobylette qui fonçait sur moi. J'ai couru de l'autre côté de la rue. Mes parents et ma sœur m'ont rejoint. Puis, nous avons traversé un marché couvert. Nous avons acheté de la nourriture ; du riz avec de la sauce. Elle était pimentée…


Le lendemain, nous décidons de prendre un mini bus pour traverser la mégalopole afin de rejoindre notre appartement. Les 5 jours qui suivirent nous ont permis de prendre nos marques, nous remettre du voyage et du décalage horaire, refaire quelques achats pour remplir les sacoches, préparer notre trajet et visiter Bangkok. 


La suite, c'est Mila qui écrit. Vendredi, j'ai vu le palais royal, le soir je suis allée à la fête de la rivière en taxi avec une famille française. Jade et son frère ont passé la soirée avec nous, on a mangé des bouchons. Le lendemain, on a fait le marché. Je n'ai pas aimé les grosses odeurs de poisson. J'ai bien aimé marcher dans les rues de Bangkok. 


Malgré ses millions d'habitants, Bangkok se vit assez tranquillement. Nous nous déplaçons à pieds ou en taxi. Progressivement, nous mangeons dans la rue ; du riz accompagné de porc ou de poulet. C'est cuit, bouilli ou frit ; sans épice pour nous, les sauces sont un délice. Nous découvrons le vrai goût des fruits : ananas, banane, mangue…Nous nous risquons aux smoothies glacés faits avec de la glace pilée pris dans des grands bacs en plastique. Au départ sceptique, nous apprenons par la suite que les glaçons sont fabriqués par une entreprise nationale qui traite l'eau. Rapidement nous constatons sous différents aspects que Bangkok est une ville très touristique au cœur de la mondialisation. On n'a pas eu de mal à acheter une nouvelle tente quescha à décathlon situé à côté du IKEA. A la sortie de l'aéroport, il nous a été très facile d’acheter une carte Sim 4G+ pour bénéficier d'Internet sur le territoire. 

Jeudi 9 novembre. Nous laissons nos vélos à Bangkok. Merci à Viyadarat qui a bien voulu garder notre matériel jusqu'à notre retour à la fin du mois.


Bangkok une semaine

Visite, repos , acclimatation 

La vie y semble assez sereine

Malgré sa surdimension 

Les sourires sont envahissants

Le calme des gens est très apaisant 

Malgré un monde impressionnant 

Y déambuler se fait facilement


En Thaïlande, nous avons décider de voyager différemment pour profiter des montagnes au nord du pays. Nous savons maintenant avec notre petite expérience que les forts dénivelés en vélo peuvent limiter nos choix et freiner nos envies…

Pour quelques semaines, nous troquons nos vélos pour nos chaussures de rando.

Nous laissons pour quelques temps notre vie de cyclo nomadisme.

Dans le train qui monte à Chiang Mai, entourés d'européens avec des sacs à dos, nous apprenons notre nouveau statut : les backpackers … ou plus communément les voyageurs en sac à dos ou plus familièrement les bourlingueurs...


Larouelibre